Séance solennelle 2021

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maylis de Kérangal :

des racines et des lettres

 

 

 

 

La mise en lumière, par Pierre Brasme, du parcours méconnu de François Paul Nicolas Anthoine, premier magistrat le plus furtif de Metz avec 37 jours de mandat seulement sous la Révolution mais  contributeur déterminant à la mise en place des prémices du système judiciaire français.  Le coup de chapeau à Gilles Pudlowski, autre messin, mais contemporain celui là, pour la pertinence et le rayonnement de ses coups de griffe comme de ses coups de coeur gastronomiques. La remise du premier « Prix Paul Vautrin », encore un maire de Metz,  pour remettre en lumière la période d’entre deux guerres et son œuvre tant qu’on y est. Les nombreuses distinctions traduisant l’implication de l’Académie de Metz dans la vie culturelle, économique, scientifique et technique de la ville. Les trois prix du Mérite venant saluer le dévouement des établissements hospitaliers et de leur personnel de même que des soignants de l’hôpital Legouest dans la lutte contre la Covid...

 

Vous l’avez compris, il y avait mille raisons de se réjouir, ce vendredi après midi dans le grand salon de l’hôtel de ville, de pouvoir renouer avec la tradition des séances solennelles de l’Académie Nationale de Metz.  Mille et une raisons même avec la présence, comme invitée d’honneur, de Maylis de Kérangal dont la conférence sur le thème  « Ecrire un roman : "toute rêverie apporte sa terre" » sera un voyage au pays des racines  et de lettres, dans le royaume où le non-encore dit a tout son sens afin de s’ancrer d’autant mieux par la suite dans une sorte de sentiment géographique.

 

Au commencement  nous dit-elle, il y a la rêverie. «  Pas le rêve qui n’est qu’un songe...  La rêverie, elle,  procède d’une animation mentale avec des dérives, ses mouvements, ses détours et retours, ses digressions ». L’écriture littéraire a donc pour amorce la rêverie mais aussi l’imagination, « cet art de faire surgir l’aspect secret des choses » comme le dit Beaudelaire. 

Arrivera ensuite la phase d’atterrissage, le moment de « donner un sol à la rêverie afin que  l’écriture puisse nidifier quelque part sur un terrain qu’il faut connaître pour en capter le rythme, en percevoir les peurs ».  Avec  « cet empirisme plein de tendresse pour le territoire » dont parle Goethe.

«  J’écris avec la géographie, les lieux sont les substances de mes romans » ajoute la conférencière. «  Ecrire est un art du pistage, il s’agit de mettre en relation  des traces, d’établir des correspondances, d’écouter en prenant acte du brouillage plutôt que d’inventer ou de se contenter d’informer un texte… C’est le lieu qui donnera au texte son tempérament et son paysage, c’est à dire ce qu’on garde en mémoire après avoir cessé de regarder. Tout roman est d’abord une entreprise cartographique ».

« J’aime écrire  au ras de la matière, du sol où m’a conduite ma rêverie en ayant une éthique du regard débouchant sur l’empathie. L’enjeu de l’écriture ce n’est pas le réel, c’est l’expérience du réel c’est à dire la vie » conclura Maelys de Kérangal. «  Le métier d’écrivain est un métier de passe muraille qui permet d’accéder à des mondes pour saisir la source de l’étonnement ».

 

Jean Pierre Jager

 

 

 

 

Vendredi 15 octobre 2021

Visite de l’exposition

Face à Arcimboldo

au

Centre Pompidou-Metz

 

Après la visite de l’exposition « Chagall. Le passeur de lumière » au printemps dernier, 25 académiciens et leurs conjoints ont été reçus le 15 octobre par Madame Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, et par Anne Horvath, commissaire de l’exposition, afin de découvrir l’étonnante mise en scène muséographique autour de Giuseppe Arcimboldo, ce peintre du XVI^e siècle (1526-1593), né à Milan, qui travailla plusieurs décennies et sous trois empereurs à la cour des Habsbourg.

 Longtemps considéré comme une curiosité par les historiens de l’art, il est surtout connu pour ses portraits faits de fleurs et de légumes symbolisant les saisons.

Après les propos accueillants de Chiara Parisi, Anne Horvath nous a éclairés pour une meilleure compréhension de l’œuvre et des influences d’Arcimboldo.

Pierre Brasme, président de l’Académie, a souhaité un renforcement des liens avec le Centre Pompidou-Metz, à l’heure où l’un des académiciens les plus connus, Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou, vient d’être élu à la même fonction à la tête du Centre Pompidou-Metz.

 

 

À l'invitation de Raymond Oliger, vice-président de l'Académie nationale de Metz, et de Dominique Wein, nouveau membre correspondant et directeur de la BPALC,

les membres de l'Académie et leurs proches ont été invités à rencontrer le grand photographe naturaliste vosgien

Vincent Munier.

Considéré par ses pairs comme l'un des meilleurs du genre, ce dernier s'est construit avec autant de simplicité que d'exigence une reputation.

 

 

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Médaille de la ville de Metz 

 remise à M. Gérard Michaux,

historien, ancien vice-president de l'université Paul Verlaine Metz, membre de l'Académie nationale de Metz,

 

 par Monsieur le Maire de Metz , Dominique Gros

 le 27 janvier 2020 à l'Hôtel de ville

 

En remettant à Gérard Michaux la grande médaille de la ville de Metz le 27 janvier dernier, Dominique Gros, maire de Metz, a salué un ami, mais aussi « un grand historien, homme d’engagement, de transmission, syndicaliste, universitaire ». Sans oublier « l’architecte » du récent ouvrage magistral sur « Metz, la grâce d’une cathédrale » qui a réuni une trentaine de collaborateurs dont de nombreux membres de l’Académie. Gérard Michaux a contribué activement dès 1972 à l’aventure de l’université naissante de Metz comme enseignant en histoire moderne du XVI^e au XVIII^e siècle. Auteur de nombreuses publications savantes, notre confrère a participé à plus d’une soixantaine de colloques. Gérard Michaux est aussi un chantre de passionné de Metz, ville de contrastes, de synthèse. « Ici, faire de l’histoire régionale, c’est aussitôt faire de de l’histoire internationale » a-t-il rappelé, entouré de sa famille et de nombreux amis de notre Académie ainsi que du monde associatif.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La séance solennelle annuelle 2019 de l’Académie nationale de Metz s’est tenue dans le grand salon de l’Hôtel de ville de Metz sous la présidence de Pierre Brasme. Ce dernier a donné une passionnante conférence intitulée Du rêve austro-hongrois au cauchemar nazi à travers le roman « Mélodie de Vienne » d’Ernst Lothar. Cette séance s’est déroulée en présence des membres de l’Académie nationale de Metz, du président de l’Académie de Stanislas, M. Jean-Marie Simon, du maire de Metz, M. Dominique Gros, du préfet de Moselle, M. Martin, de Mgr Jacques Laglaize, évêque de Metz, du gouverneur militaire de Metz, le général Christian Bailly, ainsi que d’un nombreux public.

 

 

L’invité d’honneur, le professeur Dominique Raynaud, glaciologue et climatologue, membre éminent du GIE,  a prononcé une conférence d’actualité sur le thème : Le changement climatique et les sociétés humaines.
Les conclusions sont évidentes: dans l’histoire du monde, puis après l’apparition de l’Homme sur terre et des différentes civilisations, jamais la démographie ne fut aussi importante et jamais le lien entre nos activités et le dérèglement climatique si manifeste. Un constat évident mais chiffré : les dégagements des gaz à effet de serre se concentrent là où se concentrent les populations industrialisées : les Amériques, la Chine, l’Inde, la péninsule arabique et l’Europe.

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Pierre Pinet, professeur au Conservatoire à Rayonnement Régional de Metz-Métropole, a proposé des intermèdes musicaux en un parcours d’histoire de la musique sur quatre flûtes différentes avec des compositions allant de Bach à Varèse.

 

 

 

 

La séance s’est achevée par la traditionnelle remise des prix de l’Académie.

 

 

/2019/PRIX_2019

 

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