Académie Nationale de Metz - Sciences Arts Lettres

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Agenda des Académiciens

Mise en ligne le 09-06-2012

8 décembre 2011

Sigebert de Gembloux

Résumé de la communication de la séance mensuelle du 8 décembre 2011 de Mme Mireille CHAZAN

 

La Direction générale du patrimoine a décidé de placer une notice sur Sigebert de Gembloux dans le recueil des célébrations nationales de 2012 : Sigebert est-il français ? Sa vie et son oeuvre l’enracinent dans la Lotharingie de la seconde moitié du XIe siècle et du début du XIIe siècle, c’est-à-dire dans l’Empire allemand. En effet, formé dans la grande abbaye liégeoise de Gembloux, il passe une vingtaine année à Saint-Vincent de Metz où il enseigne et écrit; puis il regagne son monastère d’origine et participe brillement à la défense des empereurs dans le grand conflit qui les oppose aux papes; dans ce contexte, il compose une chronique universelle qui vise entre autres à fournir des arguments au camp impérial. Néanmoins la qualité de cette chronique en fait une source privilégiée pour les historiens français du XIIIe siècle, notamment pour Vincent de Beauvais dans son Speculum historiale. Cette œuvre, qui rencontre un immense succès, est rapidement traduite en français. À partir de là, dans l’historiographie, Vincent de Beauvais et Sigebert de Gembloux sont très souvent associés et cités ensemble, au point que l’humaniste Jean Bodin peut parler de « Sigebert le français ».


Mise en ligne le 09-06-2012

8 décembre 2011

Le déclin de la vie sociale dans les centres-villes par l'urbanisme

Résumé de la communication de la séance mensuelle du 8 décembre 2011 de M. Emile-Pierre GUÉNEAU


La problématique de mon développement se pose en ces termes: "Comment, parallèlement à l'évolution de l'urbanisme au centre-ville, ont évolué les relations humaines et sociales?"

Elle se développera sous forme de trois parties:

1. Les bouleversements de l'urbanisme ces trente dernières années  s'expliquent par trois séries de causes: les causes sociologiques, les causes écologiques, les causes politiques.

2. Comment ces bouleversements de l'urbanisme ont-ils entraîné un déclin de la vie sociale? Pour répondre à cette question on interroge d'abord la littérature. En second lieu, on constate que ce sont les constructions d'ensembles ex nihilo qui sont principalement responsables du déclin de la vie sociale. L'observation  de la conception architecturale nous montre qu'effectivement les relations humaines ne sont pas favorisées. On constate aussi que la revalorisation du patrimoine immobilier contribue à concentrer au centre-ville une population socialement monolithique par le haut. Autre facteur non négligeable, le phénomène de développement d'aménagement de studette. Enfin, ces nouveaux îlots "enfermement collectif" sont aussi une réponse culturelle au climat d'insécurité.

3. Est-ce à dire que l'urbanisme a fait disparaître entièrement la vie sociale au centre-ville? L'originalité du maillage des places de Metz favorise les échanges. Il faut citer aussi la volonté de réhabilitation au centre d'opérations sociales par l'OPHLM. Le retour à la mixité est-elle une utopie? On retrouve quelques reliques de la vie sociale mais un éclatement programmé de structures pseudo-sociales.

En conclusion, si le nouvel urbanisme d'enfermement a été un facteur important d'embourgeoisement et de disparition de la vie sociale au centre-ville, il représente bien aussi une architecture adaptée au mal qui ronge notre société, l'isolement, cause d'un mal plus profond, la solitude.


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3 novembre 2011

Portraits mouvants : Louis XIV, vu par l'auteur de

Résumé de la communication de la séance mensuelle du 3 novembre 2011 de M. Raymond BAUSTERT.

En 1687, Louis XIV entreprend un voyage à Luxembourg rattaché à la France depuis le siège  de 1684.

Le Mercure galant du mois de juin 1687 se présente en Journal du Voyage de Sa Majesté à Luxembourg, volume fort de 337 p. in-12°, et où une part importante est faite au personnage de Louis XIV présenté sous les couleurs les plus favorables.

Ce portrait, conforme en tous points aux exigences  du genre encomiastique, présente des divergences considérables avec celui des mémorialistes, celui de Saint-Simon, sans doute, mais aussi celui d’Ézéchiel Spanheim et d’autres encore.

La communication étudiera ces portraits « mouvants »  du grand Roi, issus de plumes neutres, bienveillantes ou critiques.


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13 octobre 2011

Maurice Pottecher et le théâtre populaire de Bussang

Résumé de la communication de la séance mensuelle du 13 octobre 2011 de M. Ferdinand STOLL

 

Le concept de Théâtre du Peuple, avec sa devise « Par l’art, pour l’Humanité » a été appliquée pour la première fois à Bussang en été 1895 et se caractérisait à l’époque par la gratuité du spectacle offert par des amateurs pendant les fêtes chômées. Il s’agit d’un théâtre de plein air avec une scène couverte qui subira des améliorations techniques au fil du temps.

Le conférencier passe en revue un tiers des 28 pièces légendaires écrites par Maurice  Pottecher en insistant sur son chef-d’œuvre, Le château de Hans, écrit en 1908. Il esquisse les différentes étapes de l’évolution dramaturgique en mentionnant les principaux régisseurs succédant à Maurice Pottecher, à savoir Pierre Richard-Willm, Tibor Egervari et Jean Cholet.

En dernière partie, il évoque les évolutions parallèles, à savoir le passage du théâtre au cinéma réalisé par Marcel Pagnol, les différents théâtres populaires de Gemier à Vilar, ainsi que les festivals estivaux contemporains dans lesquels le Théâtre de Bussang finira par s’intégrer.


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13 octobre 2011

La sculpture du portail de Notre-Dame-la-Ronde de la cathédrale de Metz

Résumé de la communication de la séance mensuelle du 13 octobre 2011 de M. le chanoine Gabriel NORMAND

 

Quand on visite la cathédrale Saint-Etienne de METZ, il y a tant de richesses architecturales à admirer, côté sud et à l’intérieur, que l’on risque souvent, par manque de temps, de ne pas aller jeter un œil du côté nord pour regarder de près les sculptures qui ornent le portail principal de l’église Notre-Dame-la-Ronde.

Construit, au 13e siècle, à la suite des tours de Saint-Etienne, des travées de la nef de la cathédrale et du chœur de l’église Notre-Dame, le portail comporte des panneaux sculptés de part et d’autre de l’embrasure.

Ces panneaux, mutilés lors de la Révolution française et par l’érosion de la pierre de Jaumont, ont été l’objet de restaurations plus ou moins importantes au cours des siècles suivants. Les trois panneaux du côté gauche sont les plus rénovés et de très nombreux bouchons sculptés ont remplacé les reliefs originaux dont nous n’avons pas de descriptions. Quand cela a-t-il été réalisé ? M. Chabert nous indique une campagne de restauration durant l’année 1860 par le sculpteur Petitmangin sous les ordres de M. Racine, architecte diocésain. Mais n’y a-t-il pas aussi la main du sculpteur Auguste Dujardin, sous la houlette de Paul Tornow, lors des campagnes de restauration durant la période de l’Annexion ?

Les travaux de nettoyage et de consolidation de la façade nord durant les années 1980 ont donné l’occasion de faire disparaître les calcifications et autres encroûtements des pierres de ce côté exposé aux intempéries. Cette opération a fait réapparaître nettement les marques de ces restaurations antérieures pour la partie latérale gauche. Celle de droite  ne montre pas de bouchonnage comme sur la partie en face, mais elle a fait apparaître des restes de polychromie. Ces traces nous montrent que, comme à Amiens, Reims, et dans bien d’autres endroits, les sculptures des portails étaient hauts en couleur. De même, dans le portail d’angle de Notre-Dame-la-Ronde, des traces de couleurs ont été relevées lors de la dernière restauration des années 2000. Une étude de cette polychromie a été réalisée par l’architecte en chef. Hélas, il semblerait qu’aucune étude n’ait été réalisée sur la polychromie du portail nord. Et les traces qui en restent risquent bien de disparaître à moins que les couches de poussière de la pollution actuelle ne les protège.

Enfin tels qu’ils nous apparaissent encore aujourd’hui, ces panneaux sculptés veulent rappeler à ceux qui entrent dans la cathédrale par cette porte [1] que le monde dans lequel nous vivons est un monde marqué par la violence des forces du mal, symbolisées par tous les animaux fantastiques et les lutteurs aux prises avec eux et entre eux. Mais au milieu, du côté droit, il y a la victoire de la Sainte Croix sur la mort – symbolisée par la résurrection du jeune homme touché par la « vraie croix ».

Puissent-ils encore longtemps transmettre cette Bonne Nouvelle.


 

 

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